Investir dans la formation pour recruter
Pour attirer de nouvelles compétences,
il faut proposer des carrières
La page de la pandémie de Covid-19 étant tournée, le secteur aéronautique français retrouve des couleurs et lance de vastes plans d’embauches. Mais il rencontre des difficultés pour trouver les compétences rares et assurer les montées en cadence requises par la brusque reprise du trafic aérien. La compétition fait rage, entre des grands donneurs d’ordre plus attractifs et une myriade de sous-traitants fragilisés par la crise sanitaire. Parmi les profils recherchés, des spécialistes en intelligence artificielle, en cybersécurité, en exploitation des données ou en nouvelles énergies.
« Beaucoup de métiers très pointus sont en tension, l’enjeu est d’abaisser le niveau des exigences au moment de recruter, et d’investir ensuite encore plus fortement dans la formation et le tutorat », estime Guy Tardieu, Président d’OSAC. Les entreprises en sont conscientes, il faut maintenant passer systématiquement par des circuits professionnalisants un peu moins connus du grand public. « L’aérien ne fait plus rêver comme avant, nous devons redonner de l’attractivité à nos métiers. Pour attirer de nouvelles compétences, il faut proposer des carrières », affirme Christel Barel, Directrice générale de Camas Formation.
L’heure est aux partenariats. Plusieurs accords sont noués avec des industriels, des filiales du Groupe Apave et des écoles aéronautiques pour garantir la montée en compétences des personnels et la couverture d’un spectre élargi d’activités, notamment dans les nouveaux aéronefs et de nouveaux modes d’exploitation mariant civil et militaire. Avec son catalogue formation de plus de 1 000 références et ses 170 centres de formation, Apave est armé pour répondre à ces enjeux.
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pour rester performants
Pour les aéroports et les compagnies aériennes, la gestion des risques obéit à des contraintes physiques et juridiques complexes. Cette difficulté est accentuée par des besoins de recrutement aujourd’hui considérables. « Nos métiers sont de plus en plus contrôlés et de plus en plus soumis à des tests de performance. Il est donc essentiel d’avoir des agents bien formés », observe Jean-Baptiste Thélot, Directeur général d’ICTS France, l’un des leaders de la sûreté aérienne et aéroportuaire en France, présent dans quatorze aéroports.
ICTS France forme chaque année entre 250, et 300 personnes en formation initiale et 1 500 salariés en formation continue. L’entreprise fait actuellement appel aux services d’Apave, à travers sa filiale spécialisée Camas Formation. « Nous avons conclu un contrat-cadre national, car la grande force de Camas Formation découle d’une couverture géographique très large, avec des centres de formation partout en France », indique Jean-Baptiste Thélot. Autres caractéristiques de la filiale d’Apave : sa capacité de sourcing des profils, son assistance au montage des dossiers administratifs et sa qualité pédagogique. ICTS France salue le haut niveau d’équipement de Camas Formation qui, de par sa taille, est un partenaire très intégré, qui accompagne ses clients sur tout le process de formation.
L’Académie
Camas/Osac
Les métiers du contrôle technique sont très pointus et OSAC, comme tous les acteurs de l’aéronautique, peine actuellement à recruter du personnel compétent pour occuper les postes d’inspecteurs, de responsables qualité, de responsable du système de gestion, de référents méthodes... Il est très difficile de trouver les profils qui remplissent toutes les conditions requises par les règlements, notamment l’expérience. Fort de ce constat, une académie vient d’être lancée notamment avec Camas Formation, autre filiale d’Apave. Les modules de formation en alternance sont en cours de définition. L’objectif est d’être prêt pour former de nouveaux experts et collaborateurs à partir de septembre 2024.
2 questions à ...
Comment Camas Formation est-il positionné dans l’aéronautique ?
La société a été créée en 2001 après les attentats du 11 septembre, pour offrir aux DRH une boîte à outils leur permettant de tenir leurs obligations réglementaires. Nous avons rejoint Apave en 2021, dans la logique d’une action plus forte dans l’aéronautique, aux côtés d’autres sociétés comme Oppida et Apave Aeroservices. Nous disposons d’une trentaine de centres de formation et intervenons dans cinq grands domaines : la sûreté-sécurité, les pistes (chargement des bagages, traction des avions), l’accueil (agents d’escale, personnel navigant), la logistique (trafic marchandises, palettisation, expédition, groupage, etc.) et le nettoyage cabine.
« Un melting pot d’outils »
Quelles solutions proposez-vous aux problèmes actuels de recrutement ?
Nous avons un melting pot d’outils à proposer. De façon plus importante qu’avant le Covid-19, nous accompagnons les entreprises dans le sourcing des candidats, à travers deux dispositifs majeurs : l’apprentissage et le contrat de professionnalisation. Pour cela, nous participons aux salons professionnels et nous tissons des liens privilégiés avec les acteurs des territoires comme les missions locales ou Pôle emploi. Nous délivrons des formations professionnalisantes reconnues dans le secteur. L’idée est de consolider l’insertion dans l’entreprise et de fidéliser les salariés, à l’heure où ce secteur passionnant et en recherche de nouvelles compétences a perdu en attractivité. l
Apave au salon du Bourget 2023
Retrouvez Apave et l'ensemble de ses filiales sur le stand N°B163 dans le Hall 2
Apave recevra aussi ses clients dans son chalet au pied des pistes.
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